Changer d’orientation en début de seconde professionnelle, c’est possible
Choisir son orientation en fin de 3e n’est pas toujours simple, en particulier pour les élèves qui se dirigent vers l’enseignement professionnel et ne connaissent pas encore les réalités du métier qu’ils viennent apprendre. Or, les orientations choisies trop vite aboutissent bien souvent à des situations de décrochage scolaire. Face à constat, les pouvoirs publics ont adopté, en 2016, une sorte de « droit à l’erreur » pour les élèves entrant en seconde professionnelle ou en première année de CAP : autrement dit, une période de consolidation de l’orientation assortie de la possibilité de changer d’avis sans que cela n’affecte leur parcours.
Concrètement, un élève qui s'est manifestement trompé d'orientation peut, jusqu'aux vacances de la Toussaint, bifurquer vers une autre orientation en rejoignant la voie générale et technologique. Ce changement doit être proposé par l'équipe pédagogique et n’intervient que si les parents ont donné leur accord. Chaque demande de réorientation en lycée général et technologique fait l'objet d'une autorisation par l'inspecteur d'académie.
Réagir vite après la rentrée
Un conseil : n’hésitez pas à rencontrer les enseignants de votre enfant très rapidement après la rentrée si vous sentez que la formation qu’il suit ne lui convient pas. Les vacances d’automne arrivent vite et lorsqu’elles sont passées, il est trop tard pour changer de voie en cours d’année... Bien entendu, une réorientation est aussi possible en fin de seconde ou de première année de CAP mais bien souvent l’élève doit refaire une seconde.
Une fois que la proposition de réorientation est validée, l’application AFFELNET permet d’identifier les places vacantes dans la formation choisie et d’exprimer le nouveau souhait d’affectation. Les vœux des élèves concernés sont saisis dans leur lycée d'origine et/ou par les services départementaux au plus tard à la fin de la première quinzaine d'octobre. Les résultats de l'affectation sont diffusés aux familles avant les congés d’automne pour que les élèves affectés puissent débuter leur nouvelle formation début novembre. A noter que les élèves concernés sont accompagnés : des stages passerelles sont organisés, par bassin, dès la Toussaint.
Infos pratiques
Attention toutefois, ce changement n’est possible qu’en cas « d’erreurs manifestes d'orientation » vers la voie professionnelle. En effet, aux yeux de l’Éducation nationale, cela diffère des problèmes d’affectation (un choix subi faute de place dans la formation demandée). La FCPE regrette pourtant cette distinction estimant qu’un élève détourné de son choix initial devrait lui aussi bénéficier d’un tel dispositif. Elle réclame par ailleurs que des places soient ouvertes dans les formations professionnelles très demandées.