Comment tirer profit de ses visites dans les salons ?
La foule, des centaines d’exposants et de conférences… les salons d’orientation peuvent vite faire perdre le sens de l’orientation ! Mieux vaut les aborder en s’y préparant en amont. « Avant la visite, il est important que le jeune fasse un point sur ses centres d’intérêts, ses envies de formations, de temps d’études, de métiers ou de carrières… Il ne s’agit pas forcement d’avoir une idée très précise, mais de faire émerger des premières pistes », conseille ainsi Karine Jacov, directrice des événements du groupe AEF-INFO, co-organisateur avec l’Onisep du « Salon postbac », qui se tiendra les 11 et 12 janvier 2019 à la Grande Halle de la Villette à Paris. En consultant au préalable le site du salon, on peut d’ores et déjà cibler 3 à 5 stands à visiter en priorité et repérer les conférences les plus adéquates. « En se laissant toujours bien sûr la possibilité d’élargir ses recherches sur place ; le salon étant là aussi pour donner des idées ».
La vraie plus-value : poser des questions
Une fois sur place, l’enjeu est d’arriver à recueillir le maximum d’informations « activables ». Inutile de faire une razzia sur les brochures, la vraie plus-value d’un salon est la possibilité de dialoguer avec les directeurs d’écoles, professeurs et étudiants présents sur les stands, sans se restreindre sur les questions : En quoi consiste la formation, son coût, sa durée, quelles sont les qualités requises pour s’y inscrire, les critères de sélection, les stages professionnels prévus, les débouchés, les passerelles possibles… ? Leur diplôme est-il reconnu par l’Etat ? Peut-on s’inscrire sur Parcoursup ?... Ces échanges sont le meilleur moyen d’obtenir des renseignements précis, voire « off » ou personnalisés en fonction des attentes de chacun. Tout un tas d’informations qui ne sont ni dans les brochures, ni sur les sites internet. « Autre question incontournable : ne pas oublier de demander la date des journées Portes ouvertes de l’établissement, qui permettront ensuite d’approfondir et de sentir l’air de l’établissement », pointe Karine Jacov.
Consulter un conseiller pour les plus indécis
Si son enfant n’a cependant qu’une idée très floue de ses envies de formation et ne sait quels stands consulter, la première étape – en arrivant tôt de préférence pour ne pas trop attendre – est alors de suivre un entretien avec un PsyEN, un psychologue de l’Education nationale.. « Ce temps d’interaction permet au jeune d’identifier des premières idées, de soulever des questions, de planter des premières graines… », décrit Karine Jacov, qui conseille par ailleurs aux parents de rester en retrait pour laisser au jeune la possibilité d’exprimer le plus personnellement ses envies. « Il faut être attentif à ne pas faire écran, à accompagner mais sans pour autant se substituer à l’enfant, ni, sur les stands d’ailleurs, en posant toutes les questions à sa place ».
Ne pas dramatiser
Ces salons sont aussi une bonne occasion pour les parents de mieux saisir comment s’organise de façon globale l’enseignement supérieur entre universités, prépas, IUT, BTS… « Cette organisation a énormément changé et ne ressemble plus à celle de leur génération, d’où la nécessité d’être curieux. Il existe notamment aujourd’hui de nombreuses passerelles entre les filières et les écoles », ajoute Karine Jacov. Un élément crucial à comprendre pour ne pas « surcharger » les choix qui seront posés sur Parcoursup. « Pour nombre de parents, on constate que ce sujet de l’orientation est très anxiogène, mais il est important de comprendre qu’on ne rate pas sa vie sur une question d’orientation, que celle-ci est avant tout un cheminement, une succession d’étapes. Inutile, donc, lors de la visite d’un salon, de trop dramatiser ».