Bacheliers sans affectation : quels recours ?

Les chiffres sont tombés le 21 juillet. Selon le dernier point publié par le ministère de l’Enseignement supérieur, à l’issue de la troisième phase d’admission post-bac (APB), 65 431 bacheliers étaient toujours sans affectation. La FCPE accompagne les jeunes pour les aider à obtenir l’affectation la plus satisfaisante possible.

Manque de transparence, outil complexe, APB prouve une fois encore ses limites. Mais les difficultés qu’il met au jour sont d’abord et avant tout la conséquence des choix politiques de ces dernières années : une augmentation démographique non anticipée (40 000 étudiants supplémentaires pour la seule rentrée 2017/2018) et aucune réforme de l’enseignement supérieur lancée. Résultat : des formations en tension, des filières sélectives et... un grand désarroi chez beaucoup de bacheliers. Une situation dénoncée dès le mois de juin par la FCPE.  « Chaque jeune doit avoir le droit de choisir son orientation et de poursuivre ses études, remarque  Liliana Moyano, présidente de la FCPE. Quel message est donné à toute une génération désireuse de se former et de construire son avenir, notamment professionnel ? Que certains le pourront et d’autres non ? Le diplôme est le premier rempart contre le chômage. Priver des jeunes d’accès aux diplômes, c’est les condamner à un parcours de vie difficile ».


Solution n°1 : utiliser la procédure complémentaire
Comment ça marche ? Elle sera ouverte jusqu’au 25 septembre et permet de formuler de nouveaux vœux (jusqu’à 12). Dès que des places se libèrent (désistements, augmentation de la capacité d’accueil dans certaines filières), l’information est transmise par le biais de cette procédure. Un conseil : consulter régulièrement APB, car les délais de réponse s’accélèrent : jusqu’au 31 août, les élèves disposent de 72h pour répondre, de 24h du 1er au 25 septembre.
Pour qui ? Les candidats qui ont déjà participé à la phase d’admission principale, mais qui n’ont pas obtenu satisfaction (ils ont essuyé un refus, sont sur liste d’attente, ont répondu « oui, mais » à une proposition espérant obtenir un autre vœu), les candidats qui se sont inscrits sur APB mais qui n’ont pas confirmé leurs vœux ou oublié de répondre aux propositions lors de la première phase d’admission. Enfin, les candidats non encore inscrits sur APB.
Bon à savoir : Cette année, les élèves qui s’inscrivent en procédure complémentaire ne perdent pas le bénéfice des vœux effectués et propositions d’admission reçues lors de la procédure principale.


Solution n°2 : se signaler sur sos-inscription.fr
La FCPE accompagne les élèves et leurs parents individuellement pour qu’ils obtiennent une affectation dans le supérieur la plus satisfaisante possible, d’ici le mois d’octobre. C’est le sens du dispositif « SOS inscription » lancé avec l’UNEF et l’UNL, qui se compose d’un formulaire à remplir pour signaler sa situation et d’une permanence téléphonique. Il est également possible de signaler les problèmes rencontrés sur APB en écrivant à la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) : apb@fage.org.
Bon à savoir : Il n’y a quasiment aucune chance de gagner un recours au tribunal administratif, le fonctionnement de l’enseignement supérieur étant bien différent du second degré.

Chiffre-clé

179, c’est le nombre de licences dites « en tension » qui ont dû effectuer un tirage au sort parmi les candidats pourtant prioritaires (formation placée en premier vœu, dans l’académie d’origine etc.). La circulaire du 27 avril 2017 cadre les conditions d’admission dans les filières en tension
179 licences dites "en tension"