E3C : M. Blanquer a 72 heures pour se prononcer sur les propositions de la FCPE
Vendredi 7 février, 14h, place Jacques-Bainville, à quelques dizaines de mètres du ministère de l’Education nationale, les enfants parlent. Ils racontent aux médias présents sur la place ce qui leur est arrivé, dans leur lycée de La Rochelle, quand ils ont voulu passer leurs E3C (épreuves communes de contrôle continu). Ils sont venus, avec leurs parents, tout exprès de Charente-Maritime, pour raconter au ministre les injustices qu’ils ont subies. Leur impossibilité à rentrer dans l’établissement pour cause de barricades. Leur non-convocation aux examens de rattrapage. Leur lettre qui les accuse d’être des meneurs, d’avoir suivi un compte Instagram, et comble de tout, qui leur annonce un zéro pointé. L’un d’entre eux s’étonne même qu’on ait pu le reconnaître sur une quelconque photo car il a un jumeau qui, lui, a bien été convoqué pour les épreuves de rattrapage !
Il fait beau, froid. Le cortège s’élance avec ses parents, élèves, représentants de CDPE et enseignants en direction du ministère. Une délégation de 7 personnes est reçue par un représentant de la Dgesco et du cabinet du ministre. Dehors, un petit cordon de policiers, en mode Robocop allégé, s’assure que les manifestants ne « débordent » pas. Ambiance bon enfant, les enseignants entonnent quelques slogans revendicatifs, les parents se font eux aussi entendre. Chacun son tour ! 2h30 plus tard, la délégation ressort.
Résultat : M. Blanquer avait 72 heures pour se prononcer sur les propositions de la FCPE qui concernent tous les élèves de notre pays :
- annulation de tous les zéros,
- convocation de tous les élèves aux épreuves de rattrapage,
- seules les notes au-dessus de la moyenne seront prises en compte pour cette session.
Mardi 11 février, une première réponse est arrivée : la FCPE a obtenu gain de cause pour les lycéens de Valin, mais continue de réclamer l'annulation des zéros pour tous les élèves.