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Selon  les  chiffres  du  gouvernement,  41, 5 %  des  jeunes  filles  de  16  ans  et  8, 5 %  des  garçons  de  15  ans  seraient  aujourd’hui  vaccinés  contre  les  maladies  induites  par  le  papillomavirus ( HPV).  Si  ce  taux  de  vaccination  progresse,  avec  l’incitation  notamment  depuis  2019  de  vacciner  aussi  les  garçons,  il  reste  faible  par  comparaison à  d’ autres  pays,  tels  que  la  Suède,  l’Australie,  le  Royaume- Uni,  le  Portugal  ou  l’Espagne  qui  atteignent  des  taux  de  couverture  vaccinale  proches  de  80 %.

Or,  chaque  année,  en  France,  on  recense,  selon  l’Institut  national  du  cancer ( INCA)  6000  nouveaux  cas  de  cancers  associés à  une  infection à  HPV,  dont  la  moitié  sont  des  cancers  du  col  de  l’ utérus (1000  décès  par  an),  1500  cancers  de  la  sphère  ORL ( notamment  bucaux),  1500  de  l’anus,  200  de  la  vulve  ou  du  vagin  et  une  centaine  de  cancers  du  pénis. L'infection à HPV peut aussi être la cause d’infertilités ultérieures.

Visant  un  objectif  de  80%  de  couverture  vaccinale  d’ici  2030,  le  gouvernement  a  ainsi  annoncé  fin  février,  la  possibilité  pour  les élèves  de  5 e ,  filles  et  garçons,  de  se  faire  vacciner à  la  rentrée  prochaine  au  sein  de  leur établissement  scolaire.  Cette  vaccination  est  recommandée  entre  11  et  14  ans, à  titre  préventif.  Le  gouvernement  cible  une  population  potentielle  de  800  000 élèves  par  an.

Une  démarche  volontaire  pour  les élèves  et  leurs  parents

La  vaccination  relève  d’ une  dé marche  volontaire  pour  les élèves  et  leurs  parents.  L’ autorisation  parentale  des  deux  parents  sera  donc  recueillie  au  préalable  via  un  formulaire.  Les  parents  demeureront   libres  d’ emmener  leur  enfant  se  faire  vacciner   chez  le  professionnel  de  santé  de  leur  choix.

Totalement  gratuite  et  réalisée  par  des équipes  mobiles  composées  de  personnels  qualifiés de l'Agence régionale de santé,  la  vaccination  aura  lieu  d’octobre  2023 à  juin  2024.  La  protection  complète  s’obtient, en effet,  avec  deux  doses  de vaccin  qui  seront  injectées à  six  mois  d’intervalle.  Le  jour  de  la  vaccination,  les  enfants  dont  les  parents  auront  autorisé  la  vaccination  devront être  munis  de  leur  carnet  de  santé  ou  de  vaccination.

La FCPE restera attentive au respect de la liberté individuelle des familles lors de cette campagne de vaccination, qui devra se dérouler hors des temps de classe afin de ne pénaliser aucun apprentissage. Elle sera également vigilante sur l'absence de conservation de toute donnée concernant les familles qui n'auraient pas présenté leurs enfants à la vaccination.

Calendrier prévisionnel des étapes de la campagne :

• Septembre 2023 : outils nationaux mis à disposition des agences régionales de santé et des rectorats, campagnes média régionales ;

• Septembre-Octobre 2023 : information des parents/adolescents des collèges, recueil par le personnel de l’Éducation nationale des autorisations parentales, établissement des plannings d’intervention dans les collèges ;

• Octobre-Décembre 2023 : journées de vaccination dans les collèges pour administration de la première dose de vaccin contre les HPV ;

• Avril 2024-Juin 2024 : journées de vaccination dans les collèges pour administration de la seconde dose de vaccin contre les HPV ;

• Été 2024 : 1re évaluation/bilan de la campagne de vaccination 2023-2024.