20 après la loi de 2005, le respect des droits des enfants en situation de handicap loin d'être acquis

À la rentrée 2023, douze nouvelles mesures ont été annoncées par le gouvernement à la suite de la Conférence nationale du handicap pour améliorer leur inclusion. Mais les associations ne croient plus au miracle. Car encore aujourd’hui on estime à 23 %, la proportion d’enfants en situation de handicap qui n’ont « aucune heure de scolarisation » par semaine, selon les indicateurs des associations de parents d’enfants handicapés. La FCPE demande que les droits des enfants en situation de handicap soient respectés.

La FCPE dénonce le parcours du combattant auquel sont confrontées les familles :

- les enfants scolarisés ne le sont pas forcément au sein du dispositif qui leur correspond le mieux ; leur handicap n’est pas considéré sur l’ensemble de leur temps de vie scolaire ;

- l’accessibilité est encore loin d’être acquise ;

- les mesures annoncées, destinées à être déployées jusqu’en 2027, reposent sur le regroupement des ressources pédagogiques, des moyens humains et matériels ;

- la FCPE entend que les PIAL deviennent des « pôles d’appui à la scolarité » pour mettre en place des outils pédagogiques adaptés, avant même l’intervention de la MDPH. L’attente des parents est d’avoir un seul interlocuteur dans l'accompagnement de leur enfant, qui leur délivre enfin des informations claires et concises : l'Éducation nationale ;

- chaque école doit pouvoir s’appuyer en proximité immédiate, sur un professeur référent et sur le pôle médico-social. Chaque école doit pouvoir proposer des outils pédagogiques et un accompagnement périscolaire. Elle doit être équipée d’espaces dédiés, véritables refuges et sas de décompression, pour les familles et les élèves. Pour la FCPE, çà n’est qu’ainsi que la prise en charge de chaque élève à besoins particuliers sera immédiate dans une école structurée à cet effet.