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« Nous devons prendre des heures de RTT, des jours de congé, rattraper les heures de travail manquées pour assister aux conseils de classe. Nous sommes des bénévoles !!!! », nous écrit un parent. « Les conseils de classe qui débutent à 17h commencent parfois sans les parents. Ils prennent le train en marche, s’ils ont eu du mal à quitter le travail plus tôt », témoigne un autre répondant.
Une avalanche de commentaires et le sentiment général d’un manque de considération envers les représentants de parents qui siègent en conseils de classe dans le second degré : Voici ce qui ressort de l’enquête flash menée par la FCPE nationale entre le 7 et le 14 juin 2022.
1376 réponses ont été obtenues, réparties comme suit : 63% des réponses concernent le collège, 37% le lycée. Et la conclusion est sans appel : 56,2% des parents délégués n’ont pas pu assister à l’ensemble des conseils de classe dont ils étaient membres. En cause : les horaires incompatibles avec l’activité professionnelle (89%), avec l’organisation familiale à 17%, en raison d’une information trop tardive (16%), ou d’un temps de trajet vers l’établissement trop important à (4%). Le conseil de classe est pourtant le seul espace réunissant l’ensemble de la communauté éducative, les équipes de l’établissement scolaire (enseignants et personnels de vie scolaire), les délégués élèves et les représentants de parents. Le seul espace où les parents peuvent réellement échanger sur la vie de la classe, ce qui ne peut qu’avoir une influence bénéfique sur le climat scolaire.
Le minimum serait donc l’application des textes réglementaires, et plus précisément l’article D 111-12 du code de l’éducation ! Les retours de terrain montrent que les parents et les élèves ne sont pas toujours considérés comme des membres à part entière du conseil de classe. Et ce n’est pas admissible.

Peu ou pas de concertation
Des pratiques, qui empêchent les parents de jouer pleinement leur rôle de représentant, sont trop souvent constatées. Dans certains établissements, la tenue des pré-conseils perdure, transformant de fait le conseil de classe en simple chambre d’enregistrement. Les représentants de parents se voient refuser l’accès aux mêmes documents et informations que les autres membres du conseil (notamment les notes des élèves). En début d’année, il est parfois impossible d’obtenir les coordonnées des parents afin de pouvoir communiquer avec eux avant et après le conseil de classe. La diffusion de leur compte rendu fait également partie des soucis rencontrés (contrôle du compte rendu et demandes de modifications de la part de l’établissement, par exemple).
Parmi les griefs qu’indiquent les parents aujourd’hui, le choix des horaires cristallise le mécontentement. Mais le manque de concertation est aussi pointé du doigt. Dans 64,9% des cas il n’y a eu aucune concertation au sein de l’établissement. En majorité (83,7%), les parents plébiscitent une tenue des conseils de classe après 18h, 21,6% entre 16h et 18h. Tôt le matin ou à l’heure du déjeuner ne recueillent respectivement que 2,3 et 7% des suffrages.
Cette consultation est un bon point d’appui pour permettre à la FCPE de porter ses revendications sur le statut du parent délégué auprès du nouveau ministre de l’Éducation nationale. Cette question des horaires des conseils de classe s’inscrit dans une thématique plus large, celle des relations famille-école. D’autres baromètres sont envisagés afin de dresser un état des lieux complet de la mise en œuvre de la coéducation à l’école. Un diagnostic indispensable, notamment dans cette période post-covid.